Chymische Hochzeit Christiani Rozencreutz
Apprenti
Compagnon,
Maître... les trois voies monastiques...
via purgativa
Via Contemplativa
Via Unitiva
Tout cela nous oriente vers un
profond silence... Ainsi, l’Apprenti devra emprunter une « via purgativa » qui lui permettra peut être d’atteindre à la pureté du Verbe sinon à celle des intentions. C’est le
long de cette voie parcourue durant sa recherche de Vérité qu’il comprendra que tout est contenu dans les symboles qui l'entourent. Il ne pourra être Maître qu’à l’instant où il cessera de
bavarder ( rappelons nous que la Règle de Saint Benoît n'interdit pas de "parler" mais de "bavarder"), tergiverser avec lui-même et pontifier avec les autres. Il comprendra que les
"Moi-je-maître" qui redessinent sans cesse le Tapis de la Voie ésotérique à la couleur de leur « ego » ne sont rien d’autre que de vieux Apprentis qui continuent de
bavarder…
N’est-il pas vrai que nous sommes d’éternels Apprentis ?…
Ainsi, l’endroit d’où chaque "Chercheur de Vérité" ( truthseeker ) vient est celui de la fondation "dans le principe" (Bereschit) et, afin d’assurer des bases solides à cette fondation, on "élève", comme disent les "maçons", des Temples à la Vertu, et l’on « creuse » des tombeaux pour les vices..., c’est à dire que l’on désigne les deux premières dimensions du Monde pour les appliquer à ce que nous sommes… le haut et le bas, les branches et les racines.
Si tant est que l’on aborde un peu ce monde, il devient très clair, au bout de quelque temps, que les vertus d’hier sont les vices d’aujourd’hui… ainsi, cette verticalité s’exprime tout simplement par un constat : "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut…" et, puisque le "Principe" ( Au commencement...) précède le "Verbe" (...était le Verbe), qu’il contient la verticalité analogique, alors, le Silence est aussi l’élément fondateur, le lien permettant de décrire le Verbe et l’analogie… puisque nous sommes dans la définition des contradictions, le Verbe et l’analogie permettent de définir le Silence.
Dans ses "Pirke", Rabbi Eliezer précise :
"Quatre côté furent créés dans le monde : un côté est, un côté sud, un côté ouest et un côté nord . Du côté est issue la Lumière destinée au Monde ; du côté sud proviennent rosées et pluies de bénédictions destinées au monde ; depuis le côté ouest, sort l’obscurité qui envahit le monde ; depuis le côté nord se répandent les trésors de neige et de grêle, froidure, chaleurs et orages destinés au monde. Mais il créa le côté nord, Il ne l’acheva pas, car il était dit : Quiconque se prétendra une divinité n’aura qu’à venir achever le côté que j’ai délaissé, afin que tous sachent qu’il est un Dieu. C’est au nord que séjournent les esprits destructeurs, les tremblements de terre, les esprits, les démons, la foudre et le tonnerre et c’est du nord que le mal fond sur le monde, selon le verset : « Du nord s’épanche le mal [ qui frappe ] tous les habitants du pays ( Jer. 1,14)"
Bien entendu, cette partie nord inachevée semble laisser la porte ouverte à tout ce qui est instable, en cours de construction, tout ce qui prend forme dans la douleur, les orages et la grêle. Et c'est bien l'instabilité qui guide "notre héro" au regard si doux CRC.
« …Quiconque se prétendra une divinité n’aura qu’à venir achever le côté que j’ai délaissé, afin que tous sachent qu’il est un Dieu… » Mais les « pirke » sont ambigus dans la mesure où Rabbi Eliezer ne se contente pas de « Qabbaliser », mais il prend aussi quelques libertés avec le texte d’origine. Néanmoins, l’idée est lancée,
1 – que le nord doit être achevé donc qu'il fait référence à quelque chose de pas fini, de nouveau, de formaté, de nouvellement initié... bref... purgativa... ( est-ce parce qu’il est associé au commencement, au début, à l’apprenti ? ) et que cet achèvement ne peut se concevoir que par la purgation… et je n’ai pas dit la contrition, le mutisme, l'abaissement, nos barrières ne sont que celle que nous nous donnons...
Cela est peut être une garantie mais…bon… Toujours est-il qu’Eliezer insiste : « C’est au nord que séjournent les esprits destructeurs, les tremblements de terre, les esprits, les démons, la foudre et le tonnerre… » Le lot de l’apprenti est-il résumé dans la remise en cause, le doute et le reniement ? Ou bien le lot de l’Homme est-il de suivre aveuglément la route tracée par les éclairs… mais je plonge ici dans un déterminisme profane teinté de pessimisme… ( et d'abord, le héros des Noces dont rien ne nous dit qu'il s'agisse bien de Rozencreutz est-il un profane ou un apprenti... s'il avait été apprenti, aurait-il été à ce point surpris de la nature de l'invitation ? ).
Chez les Aborigènes d'Australie, l’Homme-éclair est une figure du nord, responsable de tous les orages électriques qui se produisent pendant la saison des pluies… ou chez les Grecs de l’antiquité, le Nord est le séjour du Soleil hivernal ( comme le fond de la Terre est le séjour des morts, donc des profanes... mais alors... bla bla bla ) … Saint Jean de la civilisation… « hyperboréen » signifiait, pour eux… « au delà des vents du nord». Pour les francs-maçons, l'Apprenti est la Pierre à l'Angle Nord-Est éclairée en permanence du soleil levant.
2 – que celui qui est un Dieu peut l’achever et là, n’oublions pas les vieux textes… ( bon, d’accord, pour cette fois j’utilise souvent les références bibliques ou apocryphes, mais n’en tire pas de conclusions hâtives, je ne suis pas barbu avec des papillotes…) Dans le « testament d’Adam », Dieu dit à l’Homme « je te ferais Dieu, mais pas maintenant… plus tard… »…. Selon certaines traditions qui fondent notre environnement culturel, consciemment ou inconsciemment, nous sommes potentiellement "Dieu" ou « partie de Dieu »…
Qu'est-ce que la pureté ? Question subsidiaire dans une société où l'on tue l'étranger plus facilement qu'on ne lui serre la main...
Que nous soyons originellement pur, cela ne fait « traditionnellement » aucun doute puisque dans la Genèse ( on va prendre ce texte pour aujourd'hui ), Dieu dit "faisons l'homme à notre image pour qu'il soit à notre « semblance » ( Gn 1 ; 26 ) encore que ce terme ne convienne pas puisque dans le texte d’origine, le mot qui est utilisé signifie « l’ombre protectrice », ce qui tendrait à indiquer que Dieu fit l’Homme comme son ombre ou bien pour qu'il puisse se refléter en lui… le fait que cette « ombre » soit fondée sur la « Terre » et le « Sang » ( voir les racines du mot Adam) amène naturellement à penser qu’elle est promise à un bel avenir … voir le testament d’Adam… néanmoins ce n’est que bien plus tard que la chair existera… après la chute… après la fuite… quand « il sera couvert d’un vêtement de peau »… mais ce vêtement de peau, image de la condamnation, matérialisation de l'être, n'est donné qu'après qu'Adam et Eve est découvert leur nudité... cette nudité était-elle charnelle ( difficile à croire, ils n'avaient pas encore de peau ) ou simplement spirituelle... pas de matérialisation dans la divinité !…
Les seuls traces divines qu’il nous restent sont cette impossibilité à voir notre visage directement et cette autre impossibilité à imaginer notre propre mort…cela semble répondre aux inquiétudes de Lug-Alc lorsqu’il écrivait, le 09.03. dernier : « Peut-on donner une notion de Dieu qui ne soit pas sectaire, en le ramenant uniquement à un anthropomorphisme, et qui plus est en relation avec l'ego du moi qui en devient le rapport et le dénominateur?... »… à mon humble avis, une réponse semblerait être : non si l’on s’en tiens à ce que nous savons et encore non si l’on s’en tient à ce que nous croyons savoir, encore non si nous dissolvons notre « ego » dans un concept de non-dualité pur où l’être n’est que l’élément partagé d’un « tout » irrecevable… et non, pour finir si l'on s'en tient simplement à ce que nous ignorons... car le domaine de la foi est parfois étranger à la recherche de la Vérité dans la mesure où les certitudes ne font jamais très bon ménage avec la quête...
Quel rapport avec le nord me diras-tu, mais l’ombre, l’apprentissage, la terre et le sang bien sûr… car, soit nous « pouvons », soit nous « voyons »… tu conviendras qu'en général... sauf à abuser du peyotl... nous constatons le monde tel qu’il est. S’il était différent, nous n’en ferions peut être pas partie… mais là, nous nous éloignons de ce qu'il nous faut construire pour finir le « nord » en ceci que ce constat est trop proche d’une conception très « mathématiques du chaos » qui pourrait être perçue comme profane si nous n’avions pas lu « la gnose de Princetown » …
Donc, le Plomb est au nord me dis-tu, cela je le conçois … le Temps, fils du Ciel et de la Terre… il est normal que ce qui se glisse au nord provienne du cœur de la Terre… là où l’on cherche en rectifiant.. dans la plupart des tradition ce cœur de la Terre recouvre deux concepts, soit la mort, soit le ventre de la Mère…et, si je ne peux pas décrire ce qui, comme le prétend le Zohar ( Tiqoune Ha-Zohar 22a-22b ), précède le Créateur, « l'architecte dans l'en-haut » c’est qu’il s’agit de « la Mère suprème »; mais si ce Créateur se présente comme Architecte dans l'en bas, il est la « Présence »… ( Schekinah ) dans l'en-bas.
C’est très certainement parce que l’illusion-maya m’empêche de concevoir la réalité sans la matérialiser que je ne peux concevoir le monde hors de cette illusion… ou alors en fumant grave la moquette…
Ainsi, il est bien possible qu’il faille se déplacer jusqu’aux tréfonds de la Terre pour séparer l’être de la matière et voir de quel feu il est nécessaire d’user pour le régénérer ( et pas pour allumer le joint )…et surtout quelle est sa nature puisque, tu le sais, c’est par le feu que passe la renaissance « Igne Natura Renovatur Integra »….Mais, va savoir qui définit quoi ? Femme ou Homme tout est une question de « balancement », de "va-et-vient"... où l'on reparle d'Ourobouros et d'un petit tour par la Tabula Smaragdina... « Separabis terram ab igne, subtile a spisso, suaviter, cum magno ingenio. »… mais, sur ce chemin, nous glissons doucement vers d’autre mosaïques… restons au Nord… car celui qui se contente de regarder la Lune quand le doigt la montre, perd le bénéfice du geste dans son ensemble...
Il faut du Temps… « Zeit » en allemand… pour franchir les étapes du Nord et du Temps encore pour les observer depuis les lieux qui auront été franchis… Le Terme hébreu qui signifie « ombre » et dont je te parlais plus haut, n’est utilisé que 6 fois dans l’Ancien testament ( parlons plutôt d’Alliance… Ancienne Alliance… cela ira mieux avec la suite…) et notamment dans Isaïe 38 ; 8 « Voici que je vais faire reculer l'ombre des degrés que le soleil a descendus sur les degrés de la chambre haute d'Achaz dix degrés en arrière. Et le soleil recula de dix degrés, sur les degrés qu'il avait descendus. »… je ne vais pas en mettre une caisse sur les Prophètes car ce serait abuser... sans vouloir faire d’amalgame, ces prophètes sont tout de même ceux qui ne savent pas parler... comme l’avouait Jérémie « vraiment, je ne sais pas parler, car je suis un enfant ! » ( Jr 1 ; 6 )... encore un qui traînait au nord !… ainsi, cette ombre première qui précédait le Verbe et la Lumière, ce Silence sans fond... est aussi l'image de l’occultation des mots ( m.o.t.s.), elle peut faire reculer le Soleil et assombrir encore le nord… Il n'en a pas besoin...
Mais, si cette ombre fait trop reculer Hélios, il n’y aura pas de Sélène puisqu’elle en est la fille… il ne peut y avoir d’ombre sans lumière, de blanc sans noir, de yin sans yang… de "ceci" sans "cela" puisqu’il ne sont pas opposés mais complémentaires. L'un détermine l’autre de la même manière qu’il est lui-même déterminé par l'autre. Comme peut l'être l'homme androgyne décrit dans le « Banquet » de Platon et dont la séparation sexuée mène à une quête incessante… il est temps de lier les antonymes… en une Grande Alliance à l’image de la Grandeur ( Hoch ) du Temps ( Zeit ) qui nous permette de nous extirper de la matière comme on s’extirpe de la Mère pour devenir « autre », être indépendant... pour, au fur et à mesure de l’âge, comprendre enfin le temps à la mesure de ce qu’il nous est compté et nous reste à parcourir… en une « Haute » temporalité, « haute » comme respectable, comme majestueuse … en allemand « Hoch »… La Grandeur du Temps … La Grande Alliance... Les noces...Hochzeit… cela expliquerait peut-être la mise en page de la page de garde des « noces »… sur laquelle la chimie des corps tient une grande place, à l’égale de la grandeur… le message serait-il de rechercher la réunification, le « mariage » du Roi et de la Reine… la Haute Chimie du Temps.
« zeit » est seul au centre de la ligne et semble indiquer que tout est possible à la patience… comme le balancement de l’être, la recherche du monde ou la passion dévorante née du désir d’être... Tout comme les deux dernières lignes "Zeit Christiani Rosencreuz" peuvent signifier "le temps est venu pour les chrétiens de la Rose et de la Croix"... Les Luthériens ? N'oublions pas que les armoiries de Luther portaient une Rose et une Croix.... faudra voir en ouvrant le livre...
Peut être... Saturne est-il lié au Nord par la part éphémère de la situation septentrionale tout autant que par l’aspect «témoignage» ( la racine du mot « testament » ) du cycle de lumière qui se répartit entre les autres points… mais peut-on dire qu'un apprentissage est un témoignage ?...
mais, dis moi, pourquoi regarder à l’Ouest… parce que c’est le lieu de la « porte étroite » d’où l’on s’échappe des contraintes de la Mort pour faire face au Soleil naissant ? ...

Compagnon,
Maître... les trois voies monastiques...
via purgativa
Via Contemplativa
Via Unitiva
"pluralitas non est ponenda sine necessitate"
Rasoir d'Okham
"Nous ne devons admettre comme causes des choses de la nature
au-delà de ce qui est à la fois vrai et suffisant à en expliquer l'apparence »
Isaac Newton
Rasoir d'Okham
"Nous ne devons admettre comme causes des choses de la nature
au-delà de ce qui est à la fois vrai et suffisant à en expliquer l'apparence »
Isaac Newton

N’est-il pas vrai que nous sommes d’éternels Apprentis ?…
Ainsi, l’endroit d’où chaque "Chercheur de Vérité" ( truthseeker ) vient est celui de la fondation "dans le principe" (Bereschit) et, afin d’assurer des bases solides à cette fondation, on "élève", comme disent les "maçons", des Temples à la Vertu, et l’on « creuse » des tombeaux pour les vices..., c’est à dire que l’on désigne les deux premières dimensions du Monde pour les appliquer à ce que nous sommes… le haut et le bas, les branches et les racines.
Si tant est que l’on aborde un peu ce monde, il devient très clair, au bout de quelque temps, que les vertus d’hier sont les vices d’aujourd’hui… ainsi, cette verticalité s’exprime tout simplement par un constat : "ce qui est en bas est comme ce qui est en haut…" et, puisque le "Principe" ( Au commencement...) précède le "Verbe" (...était le Verbe), qu’il contient la verticalité analogique, alors, le Silence est aussi l’élément fondateur, le lien permettant de décrire le Verbe et l’analogie… puisque nous sommes dans la définition des contradictions, le Verbe et l’analogie permettent de définir le Silence.
Dans ses "Pirke", Rabbi Eliezer précise :
"Quatre côté furent créés dans le monde : un côté est, un côté sud, un côté ouest et un côté nord . Du côté est issue la Lumière destinée au Monde ; du côté sud proviennent rosées et pluies de bénédictions destinées au monde ; depuis le côté ouest, sort l’obscurité qui envahit le monde ; depuis le côté nord se répandent les trésors de neige et de grêle, froidure, chaleurs et orages destinés au monde. Mais il créa le côté nord, Il ne l’acheva pas, car il était dit : Quiconque se prétendra une divinité n’aura qu’à venir achever le côté que j’ai délaissé, afin que tous sachent qu’il est un Dieu. C’est au nord que séjournent les esprits destructeurs, les tremblements de terre, les esprits, les démons, la foudre et le tonnerre et c’est du nord que le mal fond sur le monde, selon le verset : « Du nord s’épanche le mal [ qui frappe ] tous les habitants du pays ( Jer. 1,14)"
Bien entendu, cette partie nord inachevée semble laisser la porte ouverte à tout ce qui est instable, en cours de construction, tout ce qui prend forme dans la douleur, les orages et la grêle. Et c'est bien l'instabilité qui guide "notre héro" au regard si doux CRC.
« …Quiconque se prétendra une divinité n’aura qu’à venir achever le côté que j’ai délaissé, afin que tous sachent qu’il est un Dieu… » Mais les « pirke » sont ambigus dans la mesure où Rabbi Eliezer ne se contente pas de « Qabbaliser », mais il prend aussi quelques libertés avec le texte d’origine. Néanmoins, l’idée est lancée,
1 – que le nord doit être achevé donc qu'il fait référence à quelque chose de pas fini, de nouveau, de formaté, de nouvellement initié... bref... purgativa... ( est-ce parce qu’il est associé au commencement, au début, à l’apprenti ? ) et que cet achèvement ne peut se concevoir que par la purgation… et je n’ai pas dit la contrition, le mutisme, l'abaissement, nos barrières ne sont que celle que nous nous donnons...
Cela est peut être une garantie mais…bon… Toujours est-il qu’Eliezer insiste : « C’est au nord que séjournent les esprits destructeurs, les tremblements de terre, les esprits, les démons, la foudre et le tonnerre… » Le lot de l’apprenti est-il résumé dans la remise en cause, le doute et le reniement ? Ou bien le lot de l’Homme est-il de suivre aveuglément la route tracée par les éclairs… mais je plonge ici dans un déterminisme profane teinté de pessimisme… ( et d'abord, le héros des Noces dont rien ne nous dit qu'il s'agisse bien de Rozencreutz est-il un profane ou un apprenti... s'il avait été apprenti, aurait-il été à ce point surpris de la nature de l'invitation ? ).
Chez les Aborigènes d'Australie, l’Homme-éclair est une figure du nord, responsable de tous les orages électriques qui se produisent pendant la saison des pluies… ou chez les Grecs de l’antiquité, le Nord est le séjour du Soleil hivernal ( comme le fond de la Terre est le séjour des morts, donc des profanes... mais alors... bla bla bla ) … Saint Jean de la civilisation… « hyperboréen » signifiait, pour eux… « au delà des vents du nord». Pour les francs-maçons, l'Apprenti est la Pierre à l'Angle Nord-Est éclairée en permanence du soleil levant.
2 – que celui qui est un Dieu peut l’achever et là, n’oublions pas les vieux textes… ( bon, d’accord, pour cette fois j’utilise souvent les références bibliques ou apocryphes, mais n’en tire pas de conclusions hâtives, je ne suis pas barbu avec des papillotes…) Dans le « testament d’Adam », Dieu dit à l’Homme « je te ferais Dieu, mais pas maintenant… plus tard… »…. Selon certaines traditions qui fondent notre environnement culturel, consciemment ou inconsciemment, nous sommes potentiellement "Dieu" ou « partie de Dieu »…
Qu'est-ce que la pureté ? Question subsidiaire dans une société où l'on tue l'étranger plus facilement qu'on ne lui serre la main...
Que nous soyons originellement pur, cela ne fait « traditionnellement » aucun doute puisque dans la Genèse ( on va prendre ce texte pour aujourd'hui ), Dieu dit "faisons l'homme à notre image pour qu'il soit à notre « semblance » ( Gn 1 ; 26 ) encore que ce terme ne convienne pas puisque dans le texte d’origine, le mot qui est utilisé signifie « l’ombre protectrice », ce qui tendrait à indiquer que Dieu fit l’Homme comme son ombre ou bien pour qu'il puisse se refléter en lui… le fait que cette « ombre » soit fondée sur la « Terre » et le « Sang » ( voir les racines du mot Adam) amène naturellement à penser qu’elle est promise à un bel avenir … voir le testament d’Adam… néanmoins ce n’est que bien plus tard que la chair existera… après la chute… après la fuite… quand « il sera couvert d’un vêtement de peau »… mais ce vêtement de peau, image de la condamnation, matérialisation de l'être, n'est donné qu'après qu'Adam et Eve est découvert leur nudité... cette nudité était-elle charnelle ( difficile à croire, ils n'avaient pas encore de peau ) ou simplement spirituelle... pas de matérialisation dans la divinité !…
Pas d’amalgame entre l’être et le paraître !...L'intermédiaire peut, dans le cas de la divination, être figuré par quelque signe que ce soit. Dans le cas d'une mantique abstraite cette
figuration, support du tirage de l'oracle,
s'appuiera sur des cauris', des graines, des pierres, ou, tout simple-ment, le bout du doigt du consultant frappant le sol ou les lignes du Yi-King. Chaque objet n'a qu'une fonction : créer le contact entre les mondes, matérialiser la frontière, affirmer l'union possible entre le message et l'Homme. La nécessité indiquée à l'étudiant n'a pour but que la prise de conscience de soi. Déterminer de l'harmonie réceptive face aux paroles de l'oracle dont on connaît inconsciemment les termes.
Comme le disait PIAGET : « celui qui n'a jamais eu l'idée d'une pluralité possible n'a aucunement conscience de son individualité ».
s'appuiera sur des cauris', des graines, des pierres, ou, tout simple-ment, le bout du doigt du consultant frappant le sol ou les lignes du Yi-King. Chaque objet n'a qu'une fonction : créer le contact entre les mondes, matérialiser la frontière, affirmer l'union possible entre le message et l'Homme. La nécessité indiquée à l'étudiant n'a pour but que la prise de conscience de soi. Déterminer de l'harmonie réceptive face aux paroles de l'oracle dont on connaît inconsciemment les termes.
Comme le disait PIAGET : « celui qui n'a jamais eu l'idée d'une pluralité possible n'a aucunement conscience de son individualité ».
Les seuls traces divines qu’il nous restent sont cette impossibilité à voir notre visage directement et cette autre impossibilité à imaginer notre propre mort…cela semble répondre aux inquiétudes de Lug-Alc lorsqu’il écrivait, le 09.03. dernier : « Peut-on donner une notion de Dieu qui ne soit pas sectaire, en le ramenant uniquement à un anthropomorphisme, et qui plus est en relation avec l'ego du moi qui en devient le rapport et le dénominateur?... »… à mon humble avis, une réponse semblerait être : non si l’on s’en tiens à ce que nous savons et encore non si l’on s’en tient à ce que nous croyons savoir, encore non si nous dissolvons notre « ego » dans un concept de non-dualité pur où l’être n’est que l’élément partagé d’un « tout » irrecevable… et non, pour finir si l'on s'en tient simplement à ce que nous ignorons... car le domaine de la foi est parfois étranger à la recherche de la Vérité dans la mesure où les certitudes ne font jamais très bon ménage avec la quête...
Quel rapport avec le nord me diras-tu, mais l’ombre, l’apprentissage, la terre et le sang bien sûr… car, soit nous « pouvons », soit nous « voyons »… tu conviendras qu'en général... sauf à abuser du peyotl... nous constatons le monde tel qu’il est. S’il était différent, nous n’en ferions peut être pas partie… mais là, nous nous éloignons de ce qu'il nous faut construire pour finir le « nord » en ceci que ce constat est trop proche d’une conception très « mathématiques du chaos » qui pourrait être perçue comme profane si nous n’avions pas lu « la gnose de Princetown » …
Donc, le Plomb est au nord me dis-tu, cela je le conçois … le Temps, fils du Ciel et de la Terre… il est normal que ce qui se glisse au nord provienne du cœur de la Terre… là où l’on cherche en rectifiant.. dans la plupart des tradition ce cœur de la Terre recouvre deux concepts, soit la mort, soit le ventre de la Mère…et, si je ne peux pas décrire ce qui, comme le prétend le Zohar ( Tiqoune Ha-Zohar 22a-22b ), précède le Créateur, « l'architecte dans l'en-haut » c’est qu’il s’agit de « la Mère suprème »; mais si ce Créateur se présente comme Architecte dans l'en bas, il est la « Présence »… ( Schekinah ) dans l'en-bas.
C’est très certainement parce que l’illusion-maya m’empêche de concevoir la réalité sans la matérialiser que je ne peux concevoir le monde hors de cette illusion… ou alors en fumant grave la moquette…
Ainsi, il est bien possible qu’il faille se déplacer jusqu’aux tréfonds de la Terre pour séparer l’être de la matière et voir de quel feu il est nécessaire d’user pour le régénérer ( et pas pour allumer le joint )…et surtout quelle est sa nature puisque, tu le sais, c’est par le feu que passe la renaissance « Igne Natura Renovatur Integra »….Mais, va savoir qui définit quoi ? Femme ou Homme tout est une question de « balancement », de "va-et-vient"... où l'on reparle d'Ourobouros et d'un petit tour par la Tabula Smaragdina... « Separabis terram ab igne, subtile a spisso, suaviter, cum magno ingenio. »… mais, sur ce chemin, nous glissons doucement vers d’autre mosaïques… restons au Nord… car celui qui se contente de regarder la Lune quand le doigt la montre, perd le bénéfice du geste dans son ensemble...
Il faut du Temps… « Zeit » en allemand… pour franchir les étapes du Nord et du Temps encore pour les observer depuis les lieux qui auront été franchis… Le Terme hébreu qui signifie « ombre » et dont je te parlais plus haut, n’est utilisé que 6 fois dans l’Ancien testament ( parlons plutôt d’Alliance… Ancienne Alliance… cela ira mieux avec la suite…) et notamment dans Isaïe 38 ; 8 « Voici que je vais faire reculer l'ombre des degrés que le soleil a descendus sur les degrés de la chambre haute d'Achaz dix degrés en arrière. Et le soleil recula de dix degrés, sur les degrés qu'il avait descendus. »… je ne vais pas en mettre une caisse sur les Prophètes car ce serait abuser... sans vouloir faire d’amalgame, ces prophètes sont tout de même ceux qui ne savent pas parler... comme l’avouait Jérémie « vraiment, je ne sais pas parler, car je suis un enfant ! » ( Jr 1 ; 6 )... encore un qui traînait au nord !… ainsi, cette ombre première qui précédait le Verbe et la Lumière, ce Silence sans fond... est aussi l'image de l’occultation des mots ( m.o.t.s.), elle peut faire reculer le Soleil et assombrir encore le nord… Il n'en a pas besoin...
Mais, si cette ombre fait trop reculer Hélios, il n’y aura pas de Sélène puisqu’elle en est la fille… il ne peut y avoir d’ombre sans lumière, de blanc sans noir, de yin sans yang… de "ceci" sans "cela" puisqu’il ne sont pas opposés mais complémentaires. L'un détermine l’autre de la même manière qu’il est lui-même déterminé par l'autre. Comme peut l'être l'homme androgyne décrit dans le « Banquet » de Platon et dont la séparation sexuée mène à une quête incessante… il est temps de lier les antonymes… en une Grande Alliance à l’image de la Grandeur ( Hoch ) du Temps ( Zeit ) qui nous permette de nous extirper de la matière comme on s’extirpe de la Mère pour devenir « autre », être indépendant... pour, au fur et à mesure de l’âge, comprendre enfin le temps à la mesure de ce qu’il nous est compté et nous reste à parcourir… en une « Haute » temporalité, « haute » comme respectable, comme majestueuse … en allemand « Hoch »… La Grandeur du Temps … La Grande Alliance... Les noces...Hochzeit… cela expliquerait peut-être la mise en page de la page de garde des « noces »… sur laquelle la chimie des corps tient une grande place, à l’égale de la grandeur… le message serait-il de rechercher la réunification, le « mariage » du Roi et de la Reine… la Haute Chimie du Temps.
« zeit » est seul au centre de la ligne et semble indiquer que tout est possible à la patience… comme le balancement de l’être, la recherche du monde ou la passion dévorante née du désir d’être... Tout comme les deux dernières lignes "Zeit Christiani Rosencreuz" peuvent signifier "le temps est venu pour les chrétiens de la Rose et de la Croix"... Les Luthériens ? N'oublions pas que les armoiries de Luther portaient une Rose et une Croix.... faudra voir en ouvrant le livre...
Peut être... Saturne est-il lié au Nord par la part éphémère de la situation septentrionale tout autant que par l’aspect «témoignage» ( la racine du mot « testament » ) du cycle de lumière qui se répartit entre les autres points… mais peut-on dire qu'un apprentissage est un témoignage ?...
mais, dis moi, pourquoi regarder à l’Ouest… parce que c’est le lieu de la « porte étroite » d’où l’on s’échappe des contraintes de la Mort pour faire face au Soleil naissant ? ...

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