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Truthlurker recherches et symboles

Le Volume de la Loi Sacrée et la Définition de la Franc-maçonnerie

4 Juin 2010 , Rédigé par Lurker Publié dans #Paroles

"Les hommes sont plus enclins à rendre le mal que le bien
car la reconnaissance est un fardeau alors que la vengeance est un plaisir"

Tacite

 

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Un grand nombre de maçons s'inquiète de savoir quelle définition donner à la maçonnerie. Peu d'entre eux obtiendront la réponse qu'ils attendent.

L'explication et les moyens existent cependant dans les Lectures au Premier Degré. Il s'agirait d'une sorte de science voilée d'allégories exprimées par des symboles... Cela reste, bien entendu, une explication vide de sens pour beaucoup de maçons. Se réfugier derrière le symbole est parfois un bon moyen d'entourer de mystère les attentes déçues d'accéder à la sagesse en cultivant l'auto-satisfaction. Ainsi, chancun reste libre d'inteprêter les symboles maçonniques comme bon lui semble. Il apparait donc que la maçonnerie est un mode de vie, une théorie de l'être, une philosophie du soi impliquant l'autre qui se manifeste chaque fois que nous partageons quelque chose avec la fraternité. Le véritable maçon est alors celui qui interprête correctement les symboles par lesquels la maçonnerie est conçue (ou par lesquels on peut lui trouver une raison d'être) et qui fonde sa vie sur l'exemple de ce qu'il trouve dans les fondations de cette signification comme le fit, il y a très longtemps, le Roi Salomon alors qu'il creusait les fondation du Temple sur le Mont Moriah.

 

Qu'est ce que la Franc-maçonnerie ?

« Un système particulier de morale, enseigné sous le voile de l'allégorie, au moyen de symboles. »

 

Cette question est la plus importante de toutes, relativement à la présence du Volume de la Loi Sacrée. Ainsi,  elle se décompose de diverse manières, notamment : pourquoi l'Ancien Testament et pourquoi la déchristianisation de la Franc-maçonnerie ?

Les raisons de la déchristianisation n'ont, au premier chef, qu'une raison de paix structurelle et « politique » avec la religion anglicane et les tenants du Pouvoir politique. La Franc-maçonnerie anglo-saxonne est devenue, après cette déchristianisation, un véritable troisième pilier de la société britannique avec la Couronne et l' Église. Les contenus et les moyens mis en œuvres par ces trois piliers sont totalement complémentaires.

La Franc-maçonnerie ne fait pas de religion et surtout, n'en est pas une, et même si ses rituels rappellent et peuvent être analysés comme des célébrations en termes anthropologiques ou d'histoire des religions,. on s'aperçoit qu'ils sont complémentaires à celles pratiquées par les religions sans en  avoir la vocation.

Il ne s'agit pas de copier la religion par défaut ou d'en imiter les formes. Le penser serait une erreur. De fait,  avec le temps et l'étude, ce qui était à l'origine de cette déchristianisation, c'est à dire une réforme et un conflit politique initiés par les autorités extérieures à la Franc-maçonnerie, s'est peu à peu transformé en une véritable affirmation de complémentarité. Que l'on ne s'y trompe pas, cela est aussi vrai pour la pratique anglo-saxonne que pour la pratique française dans son ensemble, même si cette dernière se présente sous une forme souvent plus socialement normée (bien que masquée par une façade alchimique) en raison de sa reconstruction presque intégrale par l'église catholique dès son arrivée sur le continent. Il s'agit ici d'une forme de maçonnerie fortement politisée , même et surtout  chez ceux qui s'en défendent et qui oscille entre contre-révolution et progrès social avec, actuellement, une forte dominante des premiers.

 

 

 

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  " Cette sagesse n'a pas de contenu.
Elle n'est pas un savoir mais les moyens propres à acquérir le savoir."

Rémi Brague

 

 

 

Pourquoi l'Ancien Testament ?

 

Parce que choisir le Nouveau Testament, le Coran, ou autre, voire un Livre Blanc, serait une affirmation de croyance religieuse, « athéiste » ou identitaire qui permettrait d'induire, par une définition limitée de la tolérance, les moyens de l'intolérance.

En effet, si l'on choisi l'un plutôt qu'un autre cela revient à rejeter ce qui n'a pas été choisi. Y compris quand il s'agit d'un livre blanc, je dirais même « et surtout » lorsqu'il s'agit d'un livre blanc. Ces pages vides sont, en effet, la parfaite expression de la stigmatisation de qui s'aventurerait à les remplir.

On vient en maçonnerie pour progresser vers le « Soi » et non pour affirmer ou choisir ce que l'on veut affirmer aet l'imposer aux autres... On comprend facilement que ce livre blanc, par exemple, revient à peindre en blanc toutes nos représentations symbolique. Il n'y aurait plus de puzzle et les deux parties du symbole ne s'emboiteraient plus puisque leur forme, laissée sans plan aurait pour conséquence de ne plus trouver sa place dans la construction et de donner valeur de Vérité à l'envie, l'individualisme, plutôt qu'à l'étude sans se préoccuper des termes de la fraternité. « Je vis ma vie » sans me préoccuper de la Loge, « pourquoi ferais-je ici ce que je ne fais pas ailleurs ? » et tout cela amène à questionner le groupe et à lui demander de s'exprimer pour ou contre moi... jamais de faire fonctionner l'ensemble.

 

Une reconnaissance sans distinction d'une part ou d'une autre du sumbolon sans se préoccuper de son alter ego dans la mesure où rien ne serait défini sinon l'ego plus que l'étude.

 

Choisir un Livre ; Nouveau Testament, Coran ou Bagavad Gita c'est privilégier la révélation plutôt que l'éthique, privilégier l'identité au mouvement. De même, et pour les mêmes raisons,  il n'est pas bon de penser que l'Ancien testament est identique à la Torah. Chaque religion se développe sur un principe ambigüe qui consiste à faire croire que Dieu est partout mais qu'il se préoccupe personnellement de chacun.

 

Nos rituels s'appuient sur des préceptes moraux, une forme particulière d'éthique enseignée à l'aide d'allégories exprimées par des symboles et non de l'affirmation d'un dogme ou de son refus. Dans un cadre maçonnique, choisir c'est affirmer pour les autres, il en est de même du refus ou de l'objection. Toute affirmation d'une identité personnelle vient impacter sur celle des autres, le choix d'un seul devient alors le malaise de tous. C'est pourquoi ce Volume est celui de la Loi Sacrée et non de la Sainte Loi. La Sanctification relève de l'identité religieuse et dépasse l'éthique, comprise comme la morale complétée de l'étude, par l'affirmation d'un choix de Vérité. L

 

a Franc-maçonnerie est comme cette forme particulière de tolérance que l'on appelle laïcité, elle est « manger ensemble », partager et non choisir. Elle n'est pas l'addition d'identités mais la construction d'un édifice collectif.

 

 

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